Si vous pensez Jordanie, vous allez penser Petra, patrimoine, histoire(s) mais aussi - et c’est obligé - désert. Dans ce bout du monde où se croisent civilisations, frontières et destinées héroïques, le désert est un univers avec lequel les peuples ont appris à composer, à co-exister. Étroitement entremêlés, le peuple jordanien et les wadis ont développé un lien profond, intime et teinté de respect. C’est en partant à sa recherche que vous allez le découvrir, l’appréhender, peut-être même le faire vôtre… et bien plus encore !

Le désert : l’hôtel aux mille étoiles

S’offrir un séjour dans le désert, c’est entrer dans un univers mouvant, multiple, où les apparences ne sont pas ce qu’elles semblent être. C’est une plongée dans un monde différent, fait d’une infinité de couleurs, d’extrêmes. On y entre intact et l’on ressort changé, profondément. Comme si c’était une sorte de rituel de passage. Comme une mue intime, une confrontation au Vrai, au brutal, au granitique, à l’immuable.

Dans ce monde qui semble immuable, la vie cependant frétille. Là, dans le coin de Jordanie bercé par un soleil ardent et des fraîcheurs nocturnes inattendues, l’expérience est d’une profondeur exceptionnelle. On s’imagine des dunes à perte de vue, les unes succédant simplement aux autres alors, qu’en réalité, il semble que ce soit un architecte un peu fou qui soit le concepteur de ces rocs, des arches, de ces monts escarpés qui se dessinent à l’horizon.

Le choix de l’appréhension du désert ne tient qu’à vous, du moment qu’il est guidé (au sens premier du terme) par ceux qui savent, qui connaissent car on ne s’aventure pas ici comme dans un parc. Que ce soit en 4x4, en quad, en marchant, il faut toujours être accompagné jusqu’au campement, là-bas au pied de la falaise. Là, sans douche, sans électricité, le temps d’une nuit (ou de plusieurs, c’est selon), le jour fait place à la voûte céleste, dans toute sa majesté. Le bivouac installé, la cuisine prise en charge, le thé servi fumant devant le feu de bois, il n’y a plus qu’à apprécier à sa juste valeur cette reconnexion réelle avec le monde autour de vous, du coucher de soleil à la nuit étoilée... 

Sentir, respirer, se laisser porter par les nuits désertiques et étoilées de la Jordanie : un souvenir à conserver toute sa vie !

Bosser dur (à dos de chameau)

Comment se déplacer dans les déserts de Jordanie, que ce soit dans le mythique Wadi Rum (parfois également appelé Wadi Ram par certains, à l’international) ou ailleurs ? Il faut, bien sûr, prendre en compte le temps de transport depuis Petra (par exemple : deux heures de route) et s’assurer que l’épopée désertique à venir soit professionnellement et convenablement encadrée par des professionnels.

En-dehors de cela, ce que vous voulez faire du désert ne tient qu’à vous, surtout la façon dont vous allez vous y déplacer. Dès lors, pourquoi ne pas vous lancer dans la découverte d’un nouveau moyen de locomotion, un peu têtu, quelque peu odorant, souvent machouillant mais tellement iconique et endurant qu’il est connu aux quatre coins du globe ? Vous l’aurez compris, c’est bien sûr du chameau jordanien que je parle (histoire de bosser deux fois plus que si j’avais écrit à propos des dromadaires) car une promenade sur ce sympathique quadrupède est un passage apprécié et emblématique (à défaut d’être obligatoire).

Avec les bédouins comme guides et chameliers, vous allez expérimenter une vraie sortie de votre zone de confort. Bien calé entre les bosses de votre chameau (ou de votre dromadaire car on trouve en réalité les deux en Jordanie), il va falloir trouver la bonne position, apprendre en tenir à place et respecter la volonté de votre compagnon de voyage, qui est parfois relativement têtu, le tout en faisant particulièrement attention à l’état général des bêtes (en évitant absolument celles qui présent des signes de maltraitance, de fatigue ou de détresse physique). Une fois installé, le reste n’est que sourires, émerveillement et légers cahots, au gré du pas aussi sûr que lent de la monture… dont il faudra hélas descendre, la promesse (peut-être) de quelques jurons retenus !

Bref, si l’exploration du désert à dos de chameau (ou de dromadaire) constitue un souvenir magique, elle peut cependant ne pas convenir à tous. Dans ce cas, n’hésitez pas à explorer toutes les autres options, histoire de ne pas vous priver… de désert !

 

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